Réalisations
L'inventaire national des émissions de GES : CO2 : dioxyde de carbonePar type de gaz, les émissions ont été agrégées pour le CO2 , le CH4 et le N2O. Par source d'émission, les secteurs pris en considération sont : l'énergie, l'agriculture, les procédés industriels, les déchets et les changements d'affectation des sols et la forêt. Les émissions nettes de GES (avec absorption) ont augmenté entre 1994 et 1997 passant de 23,4 millions de tonnes équivalent CO2 (MTECO2 ) à 25,2 MTECO2 soit un taux de croissance annuel moyen de 4%. Les émissions nettes par habitant en Tunisie sont relativement faibles, elles sont estimées à environ 2,7 TECO2, contre une moyenne mondiale de l'ordre de 4 TECO2 par habitant. Les émissions de GES sont dues pour plus de 64% au dioxyde de carbone, le méthane représente environ 17% et le protoxyde d'azote 18%.
Les émissions brutes (sans absorption) ont augmenté
de 28,9 MTECO2 à 31,8 MTECO2 entre 1994 et 1997,
soit une augmentation annuelle d'environ 3 %. Les émissions brutes par
habitant sont estimées à environ 3,4 TECO2. Emissions dues à l'énergie :L'énergie est une source importante de gaz à effet de serre. En Tunisie, le secteur de l'énergie représente plus de 50% des émissions brutes et plus de 60% des émissions nettes nationales. Les émissions dues au secteur de l'énergie proviennent de la combustion énergétique et des émissions fugitives. La combustion énergétique regroupe les industries énergétiques, les industries manufacturières, le transport, le tertiaire, le résidentiel et l'agriculture. La combustion énergétique représente en Tunisie la principale source due aux utilisations énergétiques, sa part représente plus de 90% des émissions dues au secteur de l'énergie. Les émissions fugitives concernent les activités liées à l'exploration, la production, le transport et le stockage des hydrocarbures. Les émissions fugitives représentent moins de 10% des émissions dues au secteur de l'énergie.
Par type de gaz, les émissions de CO2 représentent environ 93% des émissions dues à l'énergie, contre 6,5% pour le CH2 et 0,5% pour le N20. Les émissions dues à l'énergie en Tunisie ont passé d'environ 15,251 MTECO2 en 1994 à plus de 20,700 MTECO2 en 2000. Cette augmentation est due essentiellement aux émissions du CH4 et de l'oxyde nitreux, comme le montre le tableau suivant : Evolution des Emissions de GES dues à l'énergie par
type de gaz (1000 TECO2)
Les émissions fugitives, le transport et les industries énergétiques sont ceux qui ont participé le plus à l'augmentation des émissions, comme le montre le tableau suivant : Evolution des Emissions de GES dues à l'énergie par
secteur (1000 TECO2)
Potentiel d'atténuation :Atténuer la croissance des émissions de gaz à effet de serre est l'un des défis majeurs de la problématique des changements climatiques. En tant que pays non annexe 1, la Tunisie n'a pas d'engagement de réduction des émissions vis-à-vis du Protocole de Kyoto. Les études prospectives des émissions de GES ont montré que la Tunisie dispose d'un potentiel relativement important d'atténuation des émissions. L'exploitation de ce potentiel devrait contribuer au développement durable de la Tunisie durant les deux prochaines décennies. Les options préconisées pour l'atténuation de la croissance des émissions de GES concernent l'énergie, l'agriculture, les déchets, les forêts et les changements d'affectation des sols. Le tableau ci-après résume la répartition des options et l'évaluation du potentiel d'atténuation. Synthèse du potentiel d'atténuation des émissions
de GES (1000 TECO2)
Le graphique ci-après illustre l'évolution des émissions en Tunisie, selon le scénario tendanciel et le scénario d'atténuation.
Communication Initiale : Comme toutes les parties non Annexe 1 de la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques, le seul engagement de la Tunisie consiste à préparer une communication nationale conformément aux articles 4 et 12 de la Convention. Cette communication décrit les efforts consentis en matière de lutte contre les effets néfastes des changements climatiques et informe aussi des dispositions et des initiatives nationales ayant un rapport avec l'évolution du climat. La Tunisie s'est acquittée de ses engagements vis à vis de la Convention et a présenté sa première communication nationale lors de la 7ème conférence des parties organisée à Marrakech en novembre 2001. Cette communication comprend des informations relatives à l'inventaire national des émissions de GES, à l'évaluation de la vulnérabilité et de l'adaptation aux changements climatiques et à l'évaluation du potentiel d'atténuation de GES. Les principaux chapitres de la communication nationale initiale sont : L'inventaire des GES en Tunisie pour l'année 1994 ; Le démarrage de la deuxième communication nationale est prévu en 2004. La deuxième communication de la Tunisie doit être élaborée conformément aux directives de la Huitième Conférence des Parties (Décision n°7). Les études à entreprendre dans cette communication concernent notamment : La réalisation de l'inventaire des GES pour l'année 2000 selon les directives de bonnes pratiques de l'IPCC ;
- Etude sur la Vulnérabilité du
littoral tunisien par rapport à l'élévation accélérée
des niveaux de la mer, du fait des changements climatiques :
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