La Tunisie a transmis sa communication initiale à
la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques
lors de la 7ème Conférence des Parties de Marrakech (Maroc),
à la fin du mois d'octobre 2001. Cette communication a permis d'identifier
une liste de 47 options d'atténuation, provenant des quatre principales
sources d'émissions et d'absorptions de Gaz à Effet de
Serre (GES) : l'énergie, l'agriculture, la forêt &
changements d'affectation des sols, et les déchets.
La récapitulation des émissions évitées, en
Tunisie, grâce à la mise en place de ces options, met en
relief l'importance d'un potentiel d'atténuation des émissions
de GES : 240 millions de tonnes équivalent CO2 cumulées
sur la période 2001-2020.
Les options d'atténuation des émissions de GES en Tunisie
Nombre d'options/mesures
d'atténuation
GES évités ou absorbés (millions
de TE-CO2 sur la période 2001-2020)
Energie
33
145
Agriculture
4
18
Forêt et changement d'affectation
des sols
6
50
Déchets
4
27
TOTAL
47
240
Les parts de GES évitées par chaque secteur sur la période 2001-2020
240 MTE-CO2
Trois éléments importants doivent être mentionnés,
quant à la mise en place des options d'atténuation figurant
dans le programme tunisien d'atténuation des GES :
Toutes
les options identifiées et décrites dans la communication
nationale, découlent directement des priorités nationales
de développement et de protection de l'environnement
La Tunisie
a mis en place, depuis plusieurs années, un cadre approprié
pour le développement durable, dans tous les secteurs de l'activité
économique
Au mois de
Mai 2001, des décisions présidentielles sont même
venues dynamiser les dispositions réglementaires, institutionnelles
et financières destinées à l'encouragement de la
maîtrise de l'énergie. Ainsi, un cadre beaucoup plus volontariste
sera rendu opérationnel, et touchera les principales composantes
de la politique de maîtrise de l'énergie : la refonte des
mécanismes de financement de la maîtrise de l'énergie,
le développement de la cogénération d'électricité
et de chaleur, le développement des énergies renouvelables,
et en particulier l'énergie éolienne, le chauffage solaire
de l'eau et l'utilisation du biogaz. De même, un cadre adéquat
sera mis en place pour l'encouragement de l'établissement des ESCO,
comme soutien fondamental à la politique de maîtrise de l'énergie.
Par ailleurs, la Tunisie accorde de plus en plus d'intérêt
au processus changement climatique, pas seulement en s'acquittant de ses
obligations, mais aussi en s'efforçant de jouer un rôle majeur
dans ce processus, dans le futur. La Tunisie a ratifié le Protocole
de Kyoto et suit de très près toutes les questions liées
aux mécanismes de flexibilité tel que le Mécanisme
pour un Développement Propre.
En outre, la Tunisie envisage d'entreprendre en 2004, des consultations
destinées à préparer les modalités opérationnelles
de mise en place de projets MDP. Ces consultations devront déboucher,
en particulier, sur la définition des montages institutionnels,
techniques et financiers, destinés à :
Exécuter
et valider les projets MDP Assurer
leur suivi Procéder
à la vérification, à la certification, et à
l'émission des certificats des Unités d'Emission
Evitées (CERus:Certified Emission Reduction) Tenir une
comptabilité et des registres sur les CERus Engager
les activités de " Reporting " selon les modalités
qui seront définies par la Conférence des Parties de la
Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements Climatiques.